Vice Versa, Pete Docter (2015)

Au début, Vice Versa c'est surtout une explosion de couleurs et un graphisme un peu kitch légèrement rebutant. Et puis entrent en scène les émotions et la magie opère. Mieux que n'importe quel cours de psycho, une plongée tout droit dans la tête de Riley, 11 ans. Retour en enfance instantané garanti !

Inventif et bourré de trouvailles étonnantes pour mettre en images des concepts tels que l'oubli, la personnalité ou les pensées abstraites, Vice Versa réveille des émotions et souvenirs enfouis. Un film qui ne laissera personne indifférent.

Car au-delà de la mise en images des émotions d'une gamine, la force de Pete Docter est de s'intéresser à ce que cette transition de l'enfance vers l'adolescence a d'universel. Dans un design presque anachronique, il présente la vie toute entière comme une succession de petits renoncements nécessaires à notre évolution et nous replonge dans ces micro deuils que l'on a faits en grandissant : des souvenirs à demi-effacés pour faire de la place à ceux qui restent fermement gravés ou ceux dont le temps a fini par changer la teinte, que ce soit dans un sens ou dans l'autre. Sans oublier le rapport aux parents et à la cellule familiale.

Bref un petit voyage introspectif délicieusement émouvant et drôle qui ravira petits et grands ! Car avec les petits personnages aux commandes de l'inconscient de Riley, ces évolutions sont loin d'être tristes mais incarnent le chemin farfelu et drôle, de la vie.

Entre rire et larmes, un beau film à découvrir ne serait-ce que pour la vision des studios hollywoodiens de fabrique à rêves !

★★★★☆

Vice Versa (Inside Out), Pete Docter (sortie le 17 juin 2015)
Avec (les voix de) Amy Poehler, Phyllis Smith, Kaitlyn Dias, Kyle MacLachlan - USA - 1h34

Synopsis
Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité,  Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle.
Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition. Mais quand Joie et Tristesse se perdent accidentellement dans les recoins les plus éloignés de l’esprit de Riley, emportant avec elles certains souvenirs essentiels, Peur, Colère et Dégoût sont bien obligés de prendre le relais.

Une cinéphile

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