The Babadook, Jennifer Kent (2014) [FANTASTICARTS2014]


The Babadook est définitivement l'un des meilleurs films de la sélection 2014 de Fantasticarts. L'un des meilleurs films sur la folie et la dépression probablement aussi...

Film d'horreur très réussi, The Babadook parvient à instaurer, tout comme Rosemary's Baby avant lui, un climat de terreur sourde dans le quotidien et l'intimité de la famille, sans que l'on sache réellement si la menace est réelle ou fantasmée par ses personnages.

La progression dans l'intrigue et la tension est spectaculaire et l'on se retrouve devant un film réellement effrayant. Les codes de l'horreur sont respectés, même s'il n'est pas question de regard sur la société mais bien sur l'intimité et la famille.

On joue ici sur des ressorts très adultes, distillés avec talent. Il est question d'instinct maternel, de deuil, de culpabilité et, surtout, au centre du film, de dépression. Car on comprend finalement qu'au-delà d'une banale histoire de maison hantée, c'est bien de folie, et plus précisément la dépression, que traite le film, symbolisée par le Babadook. Ce monstre planqué au grenier (dans notre tête) que l'on refuse souvent de voir et qui dévaste tout tant qu'il n'est pas nommé, tant que l'on n'en a pas accepté la présence.

The Babadook est un vrai film intelligent, fin et beaucoup plus subtil qu'il n'y parait au premier abord ! Et on attend le prochain film de l'australienne Jennifer Kent avec impatience !

★★★★

The Babadook, Jennifer Kent - sortie le 30 juillet 2014
Avec Essie Davis, Noah Wiseman, David Henshall - Australie - 1h34

Synopsis
Depuis la mort brutale de son mari, Amelia lutte pour ramener à la raison son fils de 6 ans, Samuel, devenu complètement incontrôlable et qu'elle n'arrive pas à aimer. Quand un livre de contes intitulé 'Mister Babadook' se retrouve mystérieusement dans leur maison, Samuel est convaincu que le 'Babadook' est la créature qui hante ses cauchemars. Ses visions prennent alors une tournure démesurée, il devient de plus en plus imprévisible et violent. Amelia commence peu à peu à sentir une présence malveillante autour d’elle et réalise que les avertissements de Samuel ne sont peut-être pas que des hallucinations...

Une cinéphile

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