Dark Touch, Marina de Van (2012)


Loin d'être une grande fan de Marina de Van, la programmation de son film aux deux grands festivals fantastique de l'Est de la France m'a convaincu d'y jeter un oeil.

Marina de Van me fait l'effet d'une opportuniste qui colle ses films aux tendances en y mettant les éléments qui vont bien, plus une pincée de scandale, juste de quoi faire parler dans les chaumières (du moins dans celles des critiques cinés, en herbe ou non). Je ne sais si cette impression est fondée mais Dark Touch n'a eu pour effet que de la renforcer.

Dans l'écrin d'un film d'horreur de plutôt bonne facture, qui évoque assez franchement le Carrie de De Palma, elle va intégrer des éléments sur la maltraitance infantile avec si peu de subtilité et de sous-texte que je n'y vois que la caution intellectuelle façon "t'as vu je fais du film d'horreur intelligent, moi". Mais je suis sans doute partiale.

Il faut admettre que c'est habile et que cela donne au film un angle et une profondeur intéressants. Les codes sont respectés et utilisés à bon escient, l'ambiance glauque et pesante est une vraie réussite qui convaincra même les plus réticents. Quant au personnage de la jeune Neve, ange vengeresse qui passera de victime à bourreau, il fascine à tous points de vue.

Malgré ses atouts indéniables, dans l'ensemble Dark Touch sonne faux. Un bel écrin pour un film dénué de sens au-delà du vernis de l'illusion. Convenu et loin d'être fin, Dark Touch déçoit par une vacuité malvenue.

★★☆☆☆

Dark Touch, Marina de Van (sortie le 13 mars 2014)
Avec Missy Keating, Marcella Plunkett, Padraic Delaney - France / Irlande / Suède - 1h30

Synopsis
Une nuit, dans la campagne profonde, une maison isolée prend vie.
Meubles et objets se rebellent contre les occupants, laissant Neve, une fillette de 11 ans, seule rescapée du massacre sanglant qui a décimé sa famille. Des proches la recueillent et s’efforcent de lui faire surmonter cette épreuve traumatique en l’entourant d’amour. Mais la violence continue de se manifester et Neve ne retrouve pas la paix…

Une cinéphile

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